Ils préparent la fête, je tourne la tête.
Les lumières brillent déjà partout, je passe sans les voir.
J'ai perdu la magie des moments innocents.
Rien n'avance, je voulais te suivre, je te précède.
Je vais plus vite que toi?
Non!
Tu t'es arrété.
Croire encore, croire toujours, mais en suis je encore capable?
A l'heure où chantent les lucioles de Noël, mes yeux pleurent tous les Noëls passés, ceux de l'espoir, ceux du désespoir, ceux de l'attente ceux du doute.
Il reste si peu de jours, puis ce sera passé, mais, cette pensée lancinante m'obsède,
je ne veux pas être là, non, je ne veux pas.
Et toujours ce silence, cette absence de mots, c'est comme le froid, ça me penètre, me transperce, me fait mal.
Ce film de ma vie qui tourne en boucle me fait tourner la tête, je suis étourdie, à terre, je saigne des pétales pour faire joli, mais ça fait mal.
Encore une fois j'appelle, je crie, il n'y a pas une seconde à perdre aujourd'hui, il n'y a pas de montagnes à abattre, rien qui ne soit à ta portée.

Femme Fatale suite comme promis sur mon dernier article.
La première photo de Femme fatale était une invite
Celle çi est encore plus directe.
C'est moi, sans nul doute,mais ce n'est pas moi aujourd'hui.
Mon état d'esprit est aux antipodes de m'offrir ainsi.
Celà suppose un abandon quasi total une absence de retenue et un lacher prise.
Aujourd'hui, je n'en suis pas capable, mon esprit ordonne à mon corps de ne pas se donner sans retenue.

Me liberer suppose un changement radical d'un certain état perpétué depuis des années.
Je ne sais plus comment me comporter en attendant, ou plutôt, je sens mon comportement changer malgré moi, comme un reflexe d'auto défense, une sorte de repli sur moi même.
Je me suis surprise à repenser que je ne pouvais compter que sur moi même, et celà ne va pas de pair avec l'abandon de soi.
Cette légéreté qui m'habitait depuis plusieurs mois s'est subitement alourdie, je sens à nouveau le poids de tout un tas de choses me peser sur les épaules.

Je suis consciente que ce n'est pas le genre de lecture que la majorité des lecteurs s'attend à trouver ici, mais je n'en veux pas à ceux qui zapperont les mots pour ne regarder que la photo, c'est aussi moi quand même.
Je rappelle quand même avoir il y a quelque temps ouvert mon blog à la notion de confidence, ce post en fait partie et s'inscrit d'ailleurs dans la rubrique "Journal Intime"

Celui qui se trouvera le plus concerné dans ce post (s'il le lit )ne doit pas s'interroger sur la nature de ces mots, il n'y a pas  plus que je n'ai déjà dit, mais parfois les mots écrits résonnent differemment et  pour moi le fait de les écrire reflète encore mieux ma pensée intime, et celà me permet de clarifier ma propre pensée.
 Ecrire est un cheminement, les mots ne sont pas une fin en soi.

Pour les autres, qui ont lu,simplement, merci.

Le feu qui brûle en moi ne s'est pas éteint.
Simplement mes propres mots m'ont fait mal.
A les entendre sortir de ma bouche, je me suis reconnue, celle d'avant, l'autre, celle que j'ai eu tant de mal à oublier.
Je ne veux plus de ça, plus jamais.
Mais comment les gommer maintenant?
Comment ne plus les entendre résonner dans ma tête?

Cette légéreté qui m'habitait à nouveau comme au jour de mes quinze ans s'est envolée subitement.
Le poids des mots l'a remplacé.
Mon journal redevient triste, triste comme l'hiver qui s'installe.
Mon journal s'est remis à écrire, point envie de faire des photos!
Des photos qui sonnent dans le vide, pas d'écho oh oh!
Pour quoi faire!

Ce manège de mots me met la tête à l'envers comme dit la chanson.
mais cette chanson là, c'est du poison.
Le poison de retomber dans les mêmes pièges!
Piège du doute.
Piège de l'incompréhension.
Piège de l'incertitude.

Je repense au film "Retour vers le futur."
Lorsqu'ils veulent revenir à leur époque et qu'ils repartent trop loin en arrière.
Remets la De Lorean en état parce que là on a attérit trop loin dans le passé, en plein au milieu du champ de doléances.


Passent les heures, les mois les années, demain je serai vieille et toi tu sera vieux.
Il ne faudrait plus avoir à regarder derrière.

Aimer c'est partager!
Parles moi!

Ceçi était une parenthèse, loin de toute sensualité.
Mais être une femme c'est ça aussi, des sentiments, des mots, et une furieuse envie de parler, d'exprimer, de confier et d'entendre.
Il manque un mot dans le titre du blog:

Charme Sensualité, Erotisme et Confidences


Il y a un palier à franchir.

Un jour il y a eu une première fois.
C'était comment vous votre première fois?
parce que moi, ce n'était pas très réussi.
Il croyait m'avoir tout appris, il ne m'avait jamais fait jouir!
Il me tripotait maladroitement, ignorait totalement l'existence du clitoris .
Et lorsqu'un jour il m'a entraînée dans une petite prairie  pour la première fois,
je l'ai suivi et ça s'est passé.
Je n'en garde que le souvenir de le voir maladroitement mettre un préservatif et
simuler une fois de plus.
J'avais 17 ans quand je l'ai quitté parce que je venais de rencontrer
celui qui allait me faire découvrir le plaisir à deux.
Il n'était pas ma première fois mais il me plait de croire que c'était lui le premier.
Il a été mon vrai premier orgasme, si différent de ceux que je me donnais moi même.
Habitué des plages naturistes par ses parents, il avait cette liberté de corps que je vois parfois sur la plage en voyant passer certains jeunes garçons naturistes.
Il connaissait le corps de la femme et son plaisir, et nous avons approffondi ensemble cetet connaissance, pour mon plus grand plaisir.
Trois ans plus tard Je rencontrais Mr Xing,
et commencait le début d'une autre longue série de découverte qui dure encore aujourd'hui.

Comme vous l'imaginez, je n'ai pas de photo pour illustrer cet article,
 mais il fait partie de la catégorie "Journal intime "dans laquelle je n'aurai pas toujours la possibilité d'illustrer.

Je me demandais ce que je pouvais publier,
Sortir de la grippe n'a rien de sensuel,
et retourner les fesses à l'air dans la nature malgré le soleil...
 No comment !
Alors je me suis interrogée.
Quels sont mes rêves et mes attentes en ce moment?

Le printemps réveille la nature et mes chagrins avec.
Au sortir de l'hiver je me rend compte que ce qui me manque le plus,
c'est la chaleur d'un vrai foyer.
Mon amour pourras tu comprendre ces mots?
Je ne sais pas.
Je t'ai dit il y a quelques jours que je me sentais seule.
Bien sûr j'étais souffrante et seule au sens physique du terme.
Mais ce n'est pas de cette solitude dont je voulais parler,
je pense que tu ne l'as pas compris.
"Un seul être vous manque et tout est dépeuplé".
Non pas celle là.
C'est une solitude bien plus perfide et sombre, celle qui me prend la gorge chaque fois que j'y songe.
J'ai un amour, des enfants, une maison, mais rien qui réunisse le tout.
Il manque quelqu'un qui va chercher le pain chaque jour, quelqu'un qui allume un bon feu de bois, quelqu'un qui ferme toutes les portes le soir.
Ce quelqu'un est ailleurs, regarde d'autres cieux, contemple une autre lumière et referme une autre porte.
Où est mon foyer?
Où est ton foyer?
Où est notre foyer?

Cet endoit, ce refuge, où l'on aime se retrouver, où la porte est ouverte pour les amis, toute ma vie je l'ai cherché, approché mais jamais réussi à le créer. Il me manque toujours le principal, ces petits rien qui font un tout , l'âme d'une maison.

 Paul VERLAINE (1844-1896)
(Recueil : La bonne chanson)

Le foyer, la lueur étroite de la lampe 

Le foyer, la lueur étroite de la lampe ;
La rêverie avec le doigt contre la tempe
Et les yeux se perdant parmi les yeux aimés ;
L'heure du thé fumant et des livres fermés ;
La douceur de sentir la fin de la soirée ;
La fatigue charmante et l'attente adorée ;
De l'ombre nuptiale et de la douce nuit,
Oh ! tout cela, mon rêve attendri le poursuit
Sans relâche, à travers toutes remises vaines,
Impatient mes mois, furieux des semaines !